Une saison à retenir : La saison 2012-2013 de Carmelo Anthony

Carmelo Anthony est aujourd’hui une blague permanente dans la ligue, au point de ne plus retrouver d’équipe à seulement 34 ans. Le joueur le moins reconnu du Banana Boat n’a pas toujours été le boulet que les franchises s’échangeait comme une patate chaude et fut le visage des Knicks pendant 7 ans. Il y a 6 ans loin des huées d’aujourd’hui, c’est des chants « MVP » qui descendaient des travées du Madison Square Garden

Un ver dans la Big Apple ?

En 2013, Melo est le leader des Knicks depuis 1 an et demi et de nombreux remous l’entourent déjà. Transféré de Denver à la Big Apple dans un blockbuster trade à 3 équipes qui implique pas moins de 12 joueurs et une multitude de choix de draft qui se transformeront plus tard en Jamal Murray, Dario Saric ou encore Richaun Holmes.

En un an, il a éjecté Mike D’Antoni du banc et Amar’e Stoudemire du 5 majeur tandis que des premiers scandales faisant état de la jalousie d’Anthony vis à vis de la Linsanity commencent à fleurir.

Sur le plan personnel, Melo sort d’une saison mauvaise avec seulement 22 pts à 43% de réussite mais il a réussi à ramener les Knicks en Playoffs même s’ils se feront sortir sèchement 4-1 par le Heat des Three Amigos dès le premier tour.

Carmelo Anthony aborde donc la saison 2013 avec l’envie d’aller plus loin, de faire mieux et une équipe faite de vétérans, (Jason Kidd, Rasheed Wallace, Kurt Thomas) de shooteurs, (J.R Smith, Raymond Felton, Steve Novak), du défenseur de l’année en titre avec Tyson Chandler, et enfin d’un lieutenant de luxe, Amar’e Stoudemire, qui commence à sentir les premiers pépins aux genoux qui mettront un terme à sa carrière, il n’a joué que 40 matchs l’an dernier. Déjà les premières questions sur son leadership se posent et Melo a bien hâte que le terrain parle à nouveau

Melo devient Jesus au Garden

Dès le premier match de la saison, Carmelo Anthony donne le ton, 30 points 10 rebonds et une victoire de 20 points face au Heat de Lebron James, Wade et Bosh. S’en suivra 5 matchs sans défaite tandis que cette équipe dont on n’attendait rien se révèle plus dangereuse que prévu. Privés de Stoudemire pour les 30 premiers matchs de la saison, les Knicks survole le championnat et s’en sortent avec un bilan de (21-9) tandis que Melo frôle les 30 points de moyenne à 46% au shoot et 42% à 3pts

Mieux, Le numéro 7 des Knicks inscrit son nom dans l’histoire de la Franchise de New York, en enchaînant 31 matchs à 20 points ou plus, il crée la plus longue série de l’histoire des Knicks.

Melo marche sur l’eau mais l’infirmerie des Knicks se remplit et Felton, Kidd, Stoudemire et même Chandler font tous un tour à l’infirmerie. La cadence devient impossible a tenir pour les Knicks qui vont connaitre un début d’année 2013 bien plus compliqué. En effet, les mois de janvier et de février se solderont par un bilan de (13-11), la première place de la conférence Est s’éloigne et les rêves de MVP de Melo aussi. Décidément très inspiré face au King, Carmelo Anthony mettra le feu au Madison Square Garden en scorant 50 points sur la tête de LeBron James pour pousser les Knicks à la victoire. Ce soir là, Melo était intouchable avec un excellent 18/26 (dont 7/10 à trois points et 7/8 aux lancers francs).

Ce sera le dernier coup d’éclat d’une saison régulière où l’enfant de Brooklyn a passé 31 fois la barre des 30 points tandis qu’il n’est descendu que 7 fois en dessous des 20. En effet, Carmelo Anthony va se blesser a l’épaule puis se bousculer avec Garnett pour gagner un match de suspension. Au final il termine la saison avec plus de 28 pts et prêt de 7 rebonds de moyenne. De ce fait, il remporte sa bataille avec Kevin Durant et devient le meilleur marqueur de la ligue. Il succède à son idole Bernard King qui 30 ans avant lui était le dernier Knicks à avoir remporté ce trophée.

Mieux, sa campagne lui permettra d’arracher un vote de MVP, empêchant ainsi LeBron de devenir le premier MVP unanime de l’histoire de la NBA.

En playoffs, c’est un Anthony reposé après un mois d’absence et malgré une luxation de l’épaule qui va détruire la défense des Celtics. 36 points au premier match, 34 au deuxième, re-36 au 4e une série pliée 4-2 qui signe la fin d’un cycle pour Boston puisque c’est la dernière série de Paul Pierce et Kevin Garnett en vert.

Le parcours s’arrêtera finalement en demi-finales pour Melo et ses Knicks qui n’arriveront pas à passer l’obstacle des Pacers. Opposé à Paul George, l’un des meilleurs défenseurs extérieurs de l’époque, Anthony n’arrêtera jamais de scorer montant jusqu’à 39 pts dans le match 6. Carmelo surnage, mais ses Knicks sombrent, bien moins complets que l’effectif de la franchise de l’Indiana et s’inclinent finalement 4-2.

Cette saison 2012-2013 marque la fin du prime de Carmelo Anthony qui signera dans la foulée un énorme contrat boulet de 124 millions de dollars sur 5 ans et commencera un long déclin jusqu’à devenir indésirable aujourd’hui.

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