Cette nuit à 22h puis 2h00, les quatre meilleurs programmes de football américain s’affronteront lors des demi-finales du championnat NCAA. Les attentes sont énormes et les enjeux démesurés, et c’est l’occasion pour nous d’observer les futures stars NFL briller dans un contexte qui vaut presque le Superbowl. Qu’ils appartiennent à LSU, Ohio State, Oklahoma ou Clemson, l’Oeil du Pygargue vous fait la présentation des cinq stars à ne pas louper ce soir.
#1 Chase Young, Le Prédateur
Defensive End, Ohio State, 1.98m, 120 kg, Junior

C’est le nouveau recordman d’Ohio State pour le nombre de sacks en une saison. Pour un programme qui a vu passer Mike Vrabel et les frères Bosa, cela veut dire beaucoup. Encore plus alors qu’il a manqué plusieurs match à cause d’une suspension et qu’il a réalisé ses 16.5 sacks et ses 6 fumbles forcés en 9 petits matchs.

Phénomène physique suffisamment costaud pour jouer dans une défense de base 43 et remarquablement rapide pour jouer outside linebacker dans une 34. Technique, doté d’un bon premier pas, aussi rapide que puissant, même si ce n’est pas le joueur le plus cérébral il est déjà le joueur ciblé par toutes les lignes offensives adverses.
Il est déjà adoubé par les plus grands à son poste comme JJ Watt et est le seul joueur non Quarterback à avoir pu s’afficher dans la discussion du Heisman Trophy. Comparé à un Lawrence Taylor dans le corps de Julius Peppers, il fait office de prospect parfait et est presque assuré de finir dans le top 3 de la draft. Pourtant, il confie pour l’instant être hésitant à rempiler pour une dernière année chez les Buckeyes. Souvent pris à deux voir à trois il ne lui suffira que d’un seul un-contre-un pour faire manger la pelouse à Trevor Lawrence ce soir. Pas étonnant que certains supporters des Giants accueillent chaques défaites de leur équipe avec le slogan #ChaseforChase
#2 Grant Delpit, Le roi de la jungle de LSU
Safety, LSU, 1.91m, 92 kg, Junior

C’est peut-être la seule vaguelette dans cet océan de tranquillité qu’a représenté la saison de LSU invaincu et programme numéro 1 à l’approche de cette demi-finale. La remise du Jim Thorpe Trophy, qui représente le meilleur defensive back du pays allait forcément revenir à un joueur des Tigers. Le problème étant de savoir lequel. Si beaucoup auraient aimé voir Stingley récompensé, le fait que Delpit ait remporté le trophée ne tient en rien au hasard.

En effet, celui qui est surnommé Baby’Mal en référence à Jamal Adams, l’ancienne figure du Backfield défensif de LSU aujourd’hui aux Jets, a réussi une saison pleine sur le campus de Baton Rouge. Joueur à la fois instinctif mais intelligent, il fait très peu de mauvais choix et sa taille lui permet de suivre les Tight End sans trop souffrir de la différence de physique. Hyper fort dans la boite, son sack obtenu dans le SEC championship game contre Georgia témoigne parfaitement de cela.
Attendu dans le Top 20 de la prochaine draft, il est forcément comparé à Jamaal Adams même si Delpit avoue avoir modelé son jeu par rapport à un autre ancien de LSU : Tyrann Mathieu. Autant vous dire que LSU gardera encore longtemps son surnom de DBU. Il aura fort à faire dans un match attendu comme très offensif contre Oklahoma.
# 3 CeeDee Lamb le nouveau tube des Sooners
Wide Receiver, Oklahoma, 1.88m, 89 kg, Junior

On le pensait imprenable pour le trophée de meilleur receveur, il a finalement été coiffé au poteau par Ja’Marr Chase qui sera son adversaire du soir mais il n’empêche qu’il a réalisé une année 2019 exceptionnelle. Constant mais jamais aussi fort que dans les gros matchs (10 réceptions pour 171 yards et 3 TD contre Texas lors du Red River Showdown, 8 réceptions pour 173 yards pour le BIG 12 championship contre Baylor), la phrase « Jalen Hurts to CeeDee Lamb » est devenu le refrain le plus connu de la BIG 12. Aucune connexion n’a été aussi forte que celle-ci en 2019. Des mains de velours, une accélération tonitruante (bien qu’à relativiser en NFL), il a été l’arme principale de Kyler Murray et Baker Mayfield tous deux passés par Oklahoma, et réussi à dominer dans une attaque à la passe qui repose largement sur lui.

Malgré sa taille relative, sa capacité à laisser sur place les defensive backs en font une machine à big plays en NCAA, en témoigne sa moyenne de plus de 20 yards par réception, comme téléguidé par le ballon et avec des bras interminables, il réussit à compenser son déficit de taille par sa maitrise des tracés. En cela il rappelle beaucoup Reggie Wayne ou AJ Green à l’étage supérieur.
Opposé à l’un des meilleurs backfield et au meilleur cornerback du pays, CeeDee Lamb joue gros car une grosse performance pourrait en faire un prétendant au Top 10, mais s’il disparait de la circulation le premier tour pourrait disparaitre dans une classe de draft assez homogène.
# 4 Travis Etienne : ETNzone
Running Back, Clemson, 1.78m, 91kg, Junior
//widgets.sports-reference.com/wg.fcgi?css=1&site=cfb&url=%2Fcfb%2Fplayers%2Ftravis-etienne-1.html&div=div_rushingC’est la machine à Touchdown de Clemson, Auteur de 53 touchdown en 3 ans sur le campus de Caroline du Sud, il est inarrêtable et aura d’ici à la fin de la saison fait main-mise sur tous les records à la course de sa fac. Pourtant, peut-être pénalisé par sa discrétion hors des terrains, il a été snobé pour l’award du meilleur running back du pays. Ses 1500 yards (presque 9 yards par course) et 18 Touchdowns en 2019 n’ont pas réussi à lui faire une place dans la liste.
Pas grave pour le Running Back qui veut désormais ajouter une deuxième bague à ses doigts après avoir gagné le titre l’année dernière avec une attaque presque identique avec lui. Sa vitesse, inégalée dans le college football font de lui une menace constante derrière la super ligne offensive de Clemson. Il suffit qu’on lui ouvre une brèche pour être irrattrapable. Par contre il ne laisse pas toujours les brêches s’ouvrir avant de foncer. Avec 300 yards en 28 réceptions il devient un atout de plus dans le jeu de passe de l’équipe de Dabo Sweeney, même s’il n’est pas le plus gros gabarit du monde sa capacité à rebondir comme une balle de flipper à chaque contact le rend très difficile à plaquer.
Attendu au deuxième tour et comparé à Giovanni Bernard, il a de quoi s’imposer en NFL même s’il aura du mal à dominer autant qu’en NCAA et on l’imagine plutôt en comité avec un running back de puissance. Sa capacité de changer le cours du match a tout moment fait des envieux, même en NFL.
#5 Joe Burrow, L’Olympien du Bayou
Quarterback, LSU, 1.93m, 98kg, Senior

Il est le Heisman Trophy remporté avec le plus de marge de l’histoire et de loin. En une saison, il est passé de possible 7e tour de draft à First Pick dans 99% des mock drafts. Mais quelle saison, 4715 yards avec 77% de passes complétées et 48 TD pour seulement 6 interceptions, bien entouré par son équipe avec un cast de receveurs 5 étoiles, Burrow à absolument tout écrasé sur son passage montrant une facilité renversante et une constance dans la domination impressionnante. En écrasant le légendaire Crimson Tide d’Alabama puis Georgia, il a fait de LSU le programme numéro un du pays et compte bien aller chercher le titre qui le ferait rejoindre Cam Newton dans les clubs des Heisman, National Champion et N°1 de Draft.
Malgré son statut toujours dangereux pour les scouts de One Year Wonder, il semble posséder tous les atouts, mécanique de lancer, vision, gabarit, mobilité assez bonne, habitué au système Pro-Style avec une assurance et une confiance débordante dans la poche il lui manque juste cette puissance de bras pour sembler être le prospect parfait.
Comparé à Jimmy Garropolo, il dégage la même sérénité dans la poche et devrait devenir le nouveau Quarterback des Bengals, pas mal pour un joueur qui cirait le banc il y a encore un an à Ohio State et un retour aux sources pour le joueur né à Athens dans l’Ohio