Bobby Hurley : Quand la vie de rêve dérape

Être une légende dans le sport universitaire est une chose, en devenir une au niveau professionnel de ce même sport en est une autre. Les difficultés de la transition entre la NCAA et les différentes ligues majeures des Etats-Unis sont bien connus et ils sont nombreux à s’être cassés les dents à l’échelon pro.

Duke enchaîne en ce moment les recrutements des stars années après années. Ce qui permet au programme de rester l’un des, sinon le programme le plus prestigieux du basketball universitaire. De Luol Deng à Marvin Bagley III en passant par Kyrie Irving et Jayson Tatum, les stars NBA se sont succédées sur le campus de Durham. Pour autant aucune promotion n’a su rééditer le doublé des Blue Devils de 1991-1992.

A la mène de cette équipe, on retrouve Bobby Hurley. Le petit meneur de poche secondait à merveille le Dream Teamer Christian Laettner et le tout jeune Grant Hill. Pour autant, l’âme de cette équipe c’était lui. Passeur avec une vision de jeu incroyable qui fait de lui l’un des meilleurs de l’histoire du basket universitaire aussi bien en volume qu’en qualité. Une capacité à trouver ses coéquipiers doublée d’une sérieuse gachette à 3pts bien pratique quand il fallait prendre le jeu à son compte, il avait développé tous les atouts pour compenser ses maigres qualités athlétiques. Duke participera 3 fois au Final Four durant les 4 saisons de sa carrière universitaire.Il sera même MOP du tournoi 1992 avec des stats de 13.8 pts et plus de 8 passes décisives. Il pourra accrocher à son tableau de chasse entre autres, le Fab Five de Chris Webber et UNLV menée par Larry Johnson. Si son numéro 11 est désormais retiré à Duke et qu’il est dans le livre des records parmi les meilleurs passeurs et shooteurs de l’histoire du basketball universitaire, il n’a jamais pu faire la transition au niveau NBA.

La faute à un tragique accident de voiture qui le fera passer au travers de son pare-brise sur plus de 20 mètres et coupera court sa carrière NBA au bout de 5 matchs en 1993. Drafté par les Kings en 7e position de la draft 1993, Hurley était censé former un backcourt menaçant avec un Mitch Richmond dans ses dernières belles années. Après cet accident, la question est plutôt de savoir s’il remarchera un jour. Il fera un Come Back en 1995 avec les Kings dans un rôle de meneur back up et loin du niveau qu’il avait à Duke même si sa carrière sera marquée d’une résurrection le temps d’un match. Le 3 mars 1995 face aux Lakers d’un certain Magic Johnson, il réalise un magnifique match avec 14 pts et 17 passes décisives en sortie de banc. Seul éclat d’une carrière NBA bien pâle qu’il terminera après seulement 5 saisons et 269 matchs de saisons régulières avec des moyennes en carrière de 3 pts et 3 passes par matchs loin des espoirs qui avaient été placés en en lui . Pire encore, l’ancien Mister Clutch de Duke n’aura jouer que 2 minutes en playoffs NBA.

Des passes de folies mais une carrière gâchée triste carrière pour un immense joueur par le talent

Publicité